UNIQUE
Ce document, est marqué par la signature originale, sur le haut droit de la page de couverture et le haut gauche de la dernière page, d'Emile LOUBET qui deviendra Président de la République.
C'est le projet initial et original, contenant les devis de construction de chaque ligne du département, y compris l'achat du matériel

Ce fils de paysan de la Drôme, resté proche de la petite bourgeoisie est le portrait classique de l’homme politique de la IIIe République. Avocat de l’opposition à Napoléon III sous le second Empire, il est élu maire de Montélimar (Drôme) en 1870. Il poursuit une carrière posée, à l’Assemblée Nationale en 1876 puis au Sénat en 1885 dont il devient président en 1896, non sans avoir été Président du Conseil en 1892.
Candidat des modérés, soutenu par Clémenceau et ses amis, il est élu Président de la République en 1899. Son septennat commence dans la confusion des scandales (celui de Panama en particulier) ; il est accueilli au cri de « Loubet démission » ou « Loubet Panama ».
Mais c’est surtout l’Affaire Dreyfus qui va marqué son septennat. Elu par les partisans de la révision, il gracie le capitaine en 1906 dans un climat passionné. Mais Emile Loubet, c’est également l’homme de l’Exposition universelle de 1900, de la Tour Eiffel, de la première ligne de métro, l’homme de la « Belle Epoque ». Ce fut aussi un grand diplomate, artisan du rapprochement avec l’Angleterre et la Russie, scellé par la signature de l’Entente cordiale en 1904.
La fin de son mandat fut plus difficile (rupture des relations avec le Saint-Siège en lien avec la politique anticléricale d’Emile Combes qu’il désapprouvait). Il quitte l’Elysée en 1906, premier depuis l’avènement de la République à terminer son septennat, un peu dégoûté de la politique et se retire sur ses terres à Marsanne (Drôme) où il meurt à en 1924.
Dates clefs
1838, 31/12 |
Naissance à Marsanne, Drôme |
1870 |
Maire de Montélimar |
1876 |
Député |
1885 |
Sénateur |
1892 |
Président du Conseil |
1896 |
Président du Sénat |
1899 |
Président de la République |
1906 |
Retour à la vie civile |
1924, 20/12 |
Mort à Montélimar |
Citations
« Je ne serai ni sénateur, ni député, ni même conseiller municipal. Rien, absolument rien. », en quittant la Présidence...
« La constitution qui arbitre le pays depuis vingt six ans ne peut être bouleversée à la légère ; il ne faut procéder qu’à de prudentes réparations. », Discours au banquet des maires, 24.5.1901
