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Il faut remonter à 1866 pour trouver le souci d'un avant-projet d'étude concernant un chemin de fer d'intérêt local de la Drôme.

Mais ce n'est qu'une quinzaine d'année plus tard, en 1880, qu'un vœu de cinq membres du Conseil Général dont Messieurs TABARLY et MADIER-MONTJAU, demandent qu'on s'intéresse d'une façon active à cette réalisation.

Voir le projet original

C'est donc, en 1891 que fut créée la "Compagnie des Chemins de fer de la Drôme" société anonyme au capital de 2.500.000 F dont le siège fut provisoirement installé à Paris, 64, rue des petits Champs ; ultérieurement, le siège a été transféré à Valence, 41, rue Jeu-de-Paume puis au 50 de la rue Denis Papin où il se trouve encore de nos jours.

La durée de la société était fixée à quatre-vingt-dix-neuf années "à courir du jour de sa constitution définitive" ; l'objet de la Compagnie était la construction et l'exploitation d'un réseau de tramways à traction de locomotive pour le transport de voyageurs et de marchandises dont la concession a été faite par le département de la Drôme à Monsieur Marchand, fondateur ;

Elle devait comprendre les lignes suivantes : Grand-Serre à Saint-Vallier (gare P.L.M.), Romans (gare P.L.M.) à Tain (Gare P.L.M.), Chabeuil à Valence (Gare P.L.M.) et Valence (Port) ; Dieulefit à Montélimar. (On remarquera qu'à l'époque, les lignes Crest-Valence, Pont-de-Quart-Chatillon-en-Diois, Romans à Pont-en Royans et antenne de Saint Donat n'étaient pas encore prévues ; elles furent inscrites et réalisées au titre d'un second et d'un troisième réseau).

Il y a lieu de noter également que la concession avait été faite pour une durée de soixante-quinze ans avec garantie pour le département de la Drôme d'une subvention de la somme nécessaire pour couvrir les dépenses d'exploitation et l'intérêt à 5 % du capital de premier établissement à des conditions déterminées.

Aux termes de l'article 3 des statuts, la société avait pour objet la concession, la construction et l'exploitation de tous autres tramways et de tous chemins de fer dans le département de la Drôme et extensions ou prolongements dans les départements limitrophes (on voit déjà poindre dans ces "extensions et prolongements", la ligne Romans-Sainte-Eulalie-en-Royans (Drôme) prolongée dans le département de l'Isère jusqu'à Pont-en-Royans, la "poussée" jamais réalisée de celle de Saint-Vallier-Grand-Serre jusqu'à Roybon (Isère) voire a fortiori la ligne Valence-Saint-Péray). Enfin, dans l'analyse de l'objet de la Compagnie des Chemins de fer de la Drôme, il est indiqué : "En général, toutes les opérations commerciales et industrielles se rattachant à la construction et à l'exploitation desdites lignes, l'industrie des chemins de fer et des transports, soit directement soit en fondant ou commanditant des entreprises similaires ou en s'y intéressant d'une manière quelconque".

Nous n'évoquerons pas ici les soixante et un articles constituant les statuts de la Société des "Chemins de fer de la Drôme", et nous nous bornerons à signaler qu'une expédition des statuts en question, de l'acte de déclaration de souscription et de versement dressé par Maîtres Trousselle et Lansuest, Notaires à Paris le 14 septembre 1891, des deux délibérations des Assemblées générales constitutives de la société, en date des 23 septembre et 1er octobre 1891, dont les procès-verbaux ont été déposés aux minutes desdits notaires, a été déposée à chacun des greffes de la Justice de Paix du deuxième arrondissement de Paris et du Tribunal de Commerce de la Seine le 21 octobre de la même année.

Signalons encore qu'aux termes de la convention intervenue le 10 août 1981, Monsieur le Préfet du Département de la Drôme avait concédé à Monsieur Marchand, un réseau à établir dans le département ; cette convention avait été approuvée par décret d'utilité publique en date du 17 août suivant publié au Journal Officiel du 18. Il était, entre autres, stipulé à l'article 10 de cette convention que, dans un délai de six mois à dater du décret déclaratif d'utilité publique, Monsieur Marchant aurait à transférer à une société anonyme, la construction et l'exploitation des lignes faisant l'objet de ladite convention. C'est donc, en exécution de cet article 10, que Monsieur Marchand rétrocéda à la " Compagnie des Chemins de fer de la Drôme", la concession des lignes à construire dans le département.

Dans sa séance du 27 avril 1892, le Conseil Général de la Drôme, présidé par Monsieur Belat, approuva la substitution à Monsieur Marchand de la société anonyme dite " Compagnie des Chemins de fer de la Drôme".

Monsieur TABARLY président de la Commission départementale du Conseil Général de la DROME déclare, lors de la réunion du 5 novembre 1892 :

"Il y a tout lieu d'espérer que les dépenses annuelles des réseaux ci-dessus indiqués resteront notablement inférieures pour l'Etat et le Département au maximum de 195.050 Frs au taux de 4,20 à 4,60 %"

Et par décret N° 574 signé par le Président Carnot le 27 décembre 1892, la substitution en question fut également approuvée.

Enfin, le 31 décembre 1892, ce décret était notifié à l'Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées du département et aux parties intéressées.

Les travaux allaient donc pouvoir commencer… ils commencèrent et furent menés à bonne fin.

Signalons toutefois qu'en 1883, Messieurs Chevalier Lambert et Rey demandaient la concession de divers chemins de fer d'intérêt local, à savoir :

  • Saint-Vallier à Romans ;
  • Saint-Vallier à Grand-Serre ;
  • Valence-Chabeuil ;
  • Montélimar-Dieulefit ;
  • Tain à Romans ;
  • Bourg de Péage-Crest ;
  • et prolongement de St-Vallier-Romans jusqu'à Bourg-de-Péage.

Il est bon de mentionner aussi qu'en date du 9 juin 1886, Monsieur Empain Edouard, Ingénieur civil, demeurant à Paris, demandait la concession d'un réseau de chemin de fer à voie étroite à établir dans le département de la Drôme, qui comprendrait les lignes suivantes :

  • Saint Vallier à Crest ;
  • Saint Vallier au Grand Serre ;
  • Valence à Chabeuil ;
  • Montélimar à Dieulefit ;
  • Tain à Romans.

On remarque aisément que, dans l'ensemble, les demandeurs en concession présentaient des projets de lignes avec certaines variantes dans les tracés.

Le premier objectif de cette société est la construction des réseaux suivants :

  • Une ligne du GRAND SERRE à SAINT VALLIER (25 kms)
  • Une ligne de ROMANS à TAIN (18 kms)
  • Une ligne de CHABEUIL à VALENCE (10 kms)
  • Une ligne de DIEULEFIT à MONTELIMAR (28 kms)

Très rapidement, le 21 août 1891, un avant-projet est soumis pour la construction d'un second réseau :

  • Une ligne de CHABEUIL à BOURG DE PEAGE
  • Une ligne de BOURG DE PEAGE à SAINT EULALIE EN ROYANS
  • Le raccordement de SAINT DONAT à la ligne ROMANS-TAIN
  • Une ligne de CHATILLON EN DIOIS à PONT DE QUART (8 kms)
 
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Copyright © Jean-Yves BERSIO - Déposé le 4 janvier 1999